Roman Requiem pour un poisson

Requiem pour un poisson de Christine Adamo

Un chalutier peine au large de l’Afrique du Sud. Ce qui semble être un gros requin se débat dans ses filets avec une rage inconcevable et déjà la malédiction frappe. Le mousse, sur une secousse plus forte, bascule dans les mailles et se noie, broyé par le poids des thons de cent cinquante kilos. Une peur ancestrale bouleverse l’équipage. Le poisson découvert sous le cadavre du jeune homme a des écailles préhistoriques, une mâchoire énorme et des nageoires comme des pattes. C’est un cœlacanthe. Une espèce que l’on croyait disparue et qui a survécu, depuis la nuit des temps, à toutes les évolutions. Il serait le chaînon manquant entre le monde des abysses et les premières formes de vie terrestre. L’ancêtre même de l’homme ? Le secret des origines ? Quatre-vingts années plus tard, aux Comores, Londres ou Paris, accidents et disparitions perdurent. Une jeune femme, pour élucider la mort de son père scientifique, va tenter à son tour de percer cet invraisemblable mystère. A quel prix ?
Roman paru chez Liana Levi en 2005

Avis et chroniques

Plutôt intrigant comme titre, non ? C’est parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel poisson, mais du coelacanthe. Vous avez je pense entendu parler de cet animal, longtemps surnommé « fossile vivant ». Il n’a que très peu évolué depuis 350 millions d’années et c’est lui qui est à la base de cette histoire.
Elle se déroule sur deux époques. 1938, le moment où ce poisson a été pêché pour la première fois, avec une sorte de « malédiction » qui s’ensuit.
Et 1997. Marie n’a jamais connu son père, un biologiste qui ne voulait pas s’encombrer d’une famille. Pourtant c’est à elle qu’il lègue ses carnets de notes, toutes portant sur le coelacanthe. La jeune va se laisser prendre au jeu, d’autant plus que la mort de son père n’est ni naturelle, ni accidentelle. Qui aurait intérêt à éliminer les personnes s’intéressant de près ou de loin à ce « poisson relique » ? Et pourquoi ?
Une intrigue bien menée, avec une écriture à la fois dynamique, posée et réfléchie. Des personnages et un décor réalistes, un fond scientifique bien documenté. Voilà qui ne pouvait que me plaire. Et effectivement, j’ai passé un bon moment.
Le rythme est peut-être parfois un peu lent, surtout le début qui nous relate la découverte de ce poisson. Mais c’est tellement bien fait (y compris les pensées de ce pauvre coelacanthe) que ça passe plutôt bien.
Comme nous naviguons d’une époque à une autre, on rencontre pas mal de personnages. Cependant on n’est jamais perdu, ni dans le temps, ni dans l’espace, ni avec les noms.
A côté d’une intrigue que j’ai trouvée très intéressante et des renseignements (réels) sur cet animal, on rencontre d’autres thèmes, comme les signes avant-coureurs de l’apartheid, les milieux scientifiques face à l’argent et aux questions politiques, la pêche en elle-même….
Un livre complet donc, à qui je pardonne volontiers quelques petites longueurs par moments. On n’est pas dans un thriller, ce n’est pas le même suspense. Je ne peux pas dire que je l’ai dévoré mais plutôt que je l’ai suivi avec un intérêt croissant. Et l’envie de connaitre le dénouement !
Deux gros plus à ce roman : la présence de cartes au début et à la fin l’article sur le coelacanthe et une bibliographie à son sujet pour ceux qui s’y intéressent.
En résumé, une très agréable découverte !
> Coetseslivres sur Babelio


J’ai dit que Requiem pour un poisson était un livre passionnant. Cela se confirme, se vit même, dans la reconstitution que réalise Christine Adamo de la fin des années 30 et au-delà, que ce soit à travers l’évocation de l’Afrique du sud avec l’émergence de l’apartheid, du milieu scientifique gangrené par des questions d’ordre politiques, financières et humaines, de la passion scientifique elle-même, des pratiques et des enjeux de la pêche, ou bien même dans l’évocation du rôle et de la place de la femme au cours des sept dernières décennies.
Que ce soit par petites touches ou par le biais de descriptions ou de données plus générales, plus étoffées, sur la Recherche notamment, l’ensemble est impressionnant. Et ce, jusque dans la construction même du bouquin qui suscite quant à elle rien de moins que de l »admiration. Oui msieurs dames ! Vous avez bien lu. Parce que des histoires échafaudées de la sorte, agencées comme ici, ça vous arrache un lot d’onomatopées laudatives valant bien des discours. Difficile de ne pas penser au boulot colossal que ça a dû représenter, si colossal qu’on s’en voudrait presque de lire le bouquin en deux temps trois mouvements. En attendant le résultat est là, incontestable, servi par le style raffiné de Christine Adamo.
Cette construction, donc, pour en revenir à elle, s’articule autour d’une alternance temps anciens / temps moderne où pour chacun d’entre eux, le focus est mis tour à tour sur une quantité non négligeable de personnages – poisson compris – certains ne devant même apparaître qu’une seule fois. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, malgré ce foisonnement de points de vue, ce va et vient permanent dans le temps, le lecteur n’est jamais perdu. Il laisse venir à lui le souffle de la découverte, se dit que sur l’échelle de la vie il n’est tout compte fait que peu de chose. Il progresse en eaux profondes sans coup férir, quand bien même il est pris dans les filets d’une histoire dont il ne voudrait presque pas se dépêtrer. Je dis presque parce que Requiem pour un poisson fait partie des livres dans lequel on se fond avec plaisir. Pour sa richesse, pour son érudition qui a le mérite de n’exclure personne, mais aussi pour la curiosité qu’ils suscite alors même qu’on veut connaître le fin mot de l’histoire avec avidité. Si tout ça, ce n’est pas la marque d’un très bon roman, alors je ne sais pas ce que c’est.
> Bibliomanu sur Babelio


Si vous voulez tout connaître sur notre grand-oncle à tous, Requiem pour un poisson de Christine Adamo est fait pour vous.
On en apprend beaucoup au sujet de l’ichtyologie en général et du coelacanthe en particulier.
Si on croit que le milieu scientifique est paisible, on découvre qu’il n’en est rien tout au long de ce livre chorale qui se déroule au travers de trois époques.
Avec, pour ma part, un peu trop de personnages, cette histoire nous apprend que même pour un sujet aussi universel que l’apparition de l’humanité sur Terre, la guerre d’ego fait rage.
Notre supposé grand-oncle à tous a laissé dans son sillage des crimes de sang odieux.
Bravo à Christine pour cette oeuvre didactique !
> Joachim_Turin sur Babelio


Qui peut prétendre passionner un lecteur sur plus de 500p. avec un poisson ? Qui ose se lancer un tel défi ? Qui parvient sans encombre à le relever ? Et brillamment qui plus est ? Christine Adamo !
Voici la 3e roman de l’auteure que je lis et je suis chaque fois saisie par sa capacité à nous subjuguer par son écriture magique, son érudition incroyable et son sens du romanesque.
Ouvrir un roman de C.Adamo, c’est une nouvelle aventure, un style différent, un univers autre, une qualité et un talent constants.
Ici, nous parcourons les mers du Sud, des années 30 à 1998, à la poursuite du coelacanthe, le poisson vieux de 360 millions d’années, fossile vivant et témoin de l’évolution. le monde du silence et ses mystères, loin d’apaiser les esprits va attiser les convoitises, échauffer les ambitions et aiguiser les rivalités.
Drapé dans sa sagesse, le poisson va regarder, indifférent, les savants se déchirer et impuissant, l’hybris de ces humains si éphémères dilapider son espèce.
L’alternance des temps anciens, ceux de la découverte inopinée du premier spécimen par un pêcheur Sud-africain, son identification par une jeune conservatrice de muséum et sa récupération par un chercheur passionné, et les temps modernes, est l’occasion pour l’auteure de nous confronter à la montée de l’apartheid en Afrique du Sud, à la misère des pêcheurs de cette partie du globe, à la fuite des cerveaux.
C’est aussi le moyen de raconter le milieu très fermé de la recherche scientifique, ses mesquineries et ses grandeurs. C’est enfin une fenêtre sur la place de la femme dans la société et dans la science, les injustices, les spoliations, les affronts, incarnés par des personnages magnifiques comme Helen Arundel et Irina Easton.
Bref, j’étais fan. Je le reste grâce à ce très beau thriller pas comme les autres que je recommande+++ car on aime sortir grandi d’une lecture !
> LadyMeredith sur Babelio


J’ai acheté ce livre aux quais du Polar à Lyon sur les conseils (bien avisés) d’un libraire qui avait adoré. Il n’avait pas tort!
Ce récit qui navigue entre les années 30 et aujourd’hui nous raconte la découverte du coelacanthe, un poisson qui serait le chaînon manquant entre les poissons et l’espèce humaine, un poisson extraordinaire qui a traversé les millénaires depuis la Préhistoire en résistant aux changements climatiques et à la nouvelle découpe des continents. Bref, un objet de convoitise pour tous les scientifiques du monde et qui devient même motif de meurtres… Passionnant, instructif, très réussi!
Seul bémol: le récit très découpé (j’ai l’impression que c’est la mode en ce moment) selon le point de vue des différents personnages. C’est très agaçant, je trouve mais bon, ça ne m’a pas empêchée de dévorer l’ouvrage!
> CelineCDI sur Babelio


Une trouvaile que je relis pour la troisième fois!
> Emmabis sur Babelio


Plutôt intrigant comme titre, non ? C’est parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quel poisson, mais du coelacanthe. Vous avez je pense entendu parler de cet animal, longtemps surnommé « fossile vivant ». Il n’a que très peu évolué depuis 350 millions d’années et c’est lui qui est à la base de cette histoire.
Elle se déroule sur deux époques. 1938, le moment où ce poisson a été pêché pour la première fois, avec une sorte de « malédiction » qui s’ensuit.
Et 1997. Marie n’a jamais connu son père, un biologiste qui ne voulait pas s’encombrer d’une famille. Pourtant c’est à elle qu’il lègue ses carnets de notes, toutes portant sur le coelacanthe. La jeune va se laisser prendre au jeu, d’autant plus que la mort de son père n’est ni naturelle, ni accidentelle. Qui aurait intérêt à éliminer les personnes s’intéressant de près ou de loin à ce « poisson relique » ? Et pourquoi ?
Une intrigue bien menée, avec une écriture à la fois dynamique, posée et réfléchie. Des personnages et un décor réalistes, un fond scientifique bien documenté. Voilà qui ne pouvait que me plaire. Et effectivement, j’ai passé un bon moment.
Le rythme est peut-être parfois un peu lent, surtout le début qui nous relate la découverte de ce poisson. Mais c’est tellement bien fait (y compris les pensées de ce pauvre coelacanthe) que ça passe plutôt bien.
Comme nous naviguons d’une époque à une autre, on rencontre pas mal de personnages. Cependant on n’est jamais perdu, ni dans le temps, ni dans l’espace, ni avec les noms.
A côté d’une intrigue que j’ai trouvée très intéressante et des renseignements (réels) sur cet animal, on rencontre d’autres thèmes, comme les signes avant-coureurs de l’apartheid, les milieux scientifiques face à l’argent et aux questions politiques, la pêche en elle-même….
Un livre complet donc, à qui je pardonne volontiers quelques petites longueurs par moments. On n’est pas dans un thriller, ce n’est pas le même suspense. Je ne peux pas dire que je l’ai dévoré mais plutôt que je l’ai suivi avec un intérêt croissant. Et l’envie de connaitre le dénouement !
Deux gros plus à ce roman : la présence de cartes au début et à la fin l’article sur le coelacanthe et une bibliographie à son sujet pour ceux qui s’y intéressent.
En résumé, une très agréable découverte !
> Coetseslivres sur Babelio


Ce livre nous entraine sur une des découvertes les plus importante de l’évolution des étres vivants :Celle du coèlocanthe.
Ce poisson qui présente des nageoires prètes a fouler le sable des cotes vit dans les profondeurs de l’océan vers Madagascar.
L’auteur nous fait découvrir les circonstances de sa révélation au monde entier .
Le thème m’a passionné , toutefois le style est vraiment compliqué: d’un chapitre à l’autre on a plusieurs thèmes qui sont développés en parallèle , avec des retours en arrière fréquents qui demandent une gymnastique de lecture fatigante rendant cette lecture fut plutot laborieuse .Dommage car l’histoire était passionnante.
Je recommande davantage ce livre pour une lecture d’un trait plutot qu’en pointillé .
Parfait pour des retraités ! Hélas encore un peu de patience pour ceux qui ont de grandes journées travail devant eux!
Bonne lecture
> Andromaque21 sur Babelio


Captivant et original, ce polar scientifique nous emmène aux quatre coins du monde à la recherche du coelacanthe qui serait le chaînon manquant entre le poisson et l’homme. Mais les protagonistes de cette aventure disparaissent tour à tour dans de bizarres accidents… On se prend alors au jeu : qui ce poisson a-t-il conduit au meurtre ? Et l’énigme policière se mèle alors au récit historico-scientifique pour un double suspense. L’écriture est légère et vivante et on y décèle aussi des pointes d’humour. Son auteur, enseignant-chercheur nous dit-on, nous fait partager ses connaissances sur le coelacanthe et sa passion. C’est donc un roman très bien documenté, où la fiction n’est jamais bien loin de la réalité.
> AWALE08 sur Babelio

Presse & Interviews

Requiem pour un poisson de Christine Adamo par Patrick Foulhoux de Rolling Stone Magazine

Le chaînon manquant – Liana Levi, 2005 – 446 pages
Mettons de côté le fait que ce roman est publié dans la collection « Policiers » de Liana Levi. Car le plus capti- vant dans cette histoire, c’est la bataille rangée que se livrent les scientifiques autour d’un phénomène plus mystérieux que la pierre philosophale, le coelacanthe: « Ce poisson a réussi à voyager à travers le temps et l’espace, comme pour dire à tous que c’est possible. » Les savants s’entre-déchirent pour déterminer si ce drôle de spécimen est bien l’ancêtre de l’homme; « Le monde scientifique est un monde de requins » affirme en substance l’auteur, elle-même scientifique. Plusieurs thèses s’opposent et tous les coups sont permis (d’où la collection « Policiers »). La politique et la diplomatie se mêlent au débat. D’autant que l’histoire court de 1938 en Afrique du Sud à 1998 en France, évoquant par là-même la Seconde Guerre mondiale et l’Apartheid. Pour son premier livre, Christine Adamo réussit un coup de maître. Réserver une nuit blanche pour déguster ce pois- son. Passionnantes aventures scientifiques.