Le jour où je serai orphelin de Christine Adamo
Tom. Mon nom c’est Tom. Et je suis pas heureux. Bon, c’est vrai que c’était pas tout de suite. Quand j’étais plus petit, papa et maman se disputaient pas. J’étais déjà trop intelligent mais ça me gênait pas vraiment. J’avais quand même des copains à l’école et des animaux à la maison. Mais un jour, il s’est passé une chose terrible et du coup, papa a divorcé de maman. Et j’ai été obligé de rester à Paris avec maman et les-copines-de-maman et le-père-de-maman et Erasmus-le-chat que je déteste, au lieu de partir avec papa et Bismuth-le-chien dans la forêt. Et c’est ça qui a fait que je me suis dit qu’il fallait peut-être que je m’entraîne un peu à devenir orphelin… de maman-chérie.
Dernier roman paru aux Librinova en mai 2022
Avis et chroniques
En plus, les adultes croient que tous les pas-vieux-comme-eux sont bêtes et quand, je les regarde dans les yeux comme si je voyais dans leur cerveau tout au fond, ils comprennent plus. Un-petit-avec-des-yeux-de-grand, ils se disent, c’est pas normal. Pareil que si un singe du zoo se mettait à parler. »
Ne plus vouloir porter son nom, obliger les idées à se mettre dans le bon ordre, ne plus vouloir avoir mal, se regarder pour de vrai, le papier qui raconte des histoires, se sauver dans sa chambre, le coeur qui tape trop à l’intérieur, l’enterrement du bébé, le dictionnaire médical, ne pas être vraiment intéressé par les gens, la réserve de chocolat, de la bêtise, le bleu et la tristesse, vouloir rester tranquille avec son papa, un carnet-à-mots, les choses belles qui se sauvent, arrêter d’aimer maman, l’arrivée d’une chose super-terrible, des nouveaux meubles morts et durs, aimer les animaux, avoir du fil à retordre, un rocher couvert de lichen, la flûte écossaise, des roses-roses, une maison qui aime presque tout le monde, avoir toujours le sourire dans son métier, penser être la preuve vivante de l’erreur de sa maman, ne pas avoir le droit d’avoir le droit, un vieux rasoir, trouver autre chose, se poser beaucoup de questions, compter les entraînements, le trou-à-broyeur souhaiter un miracle à l’envers…
Un grand et chaleureux merci à Christine Adamo que je découvre avec plaisir et intérêt !
Son univers et son style sont vraiment intenses.
Cela donne bien envie de découvrir ses autres romans !
L’histoire de Tom m’a touchée, troublée et déstabilisée.
C’est un mélange de moments émouvants, contrastés, drôles, spontanés, intimes, machiavéliques, dérangeants, surprenants, marquants.
> Kryan sur Babelio
En refermant cet ouvrage, le premier mot qui me vient à l’esprit est machiavélique ! Si vous avez des idées préconçues sur la famille, vous risquez d’être surpris 😉😂
Ce thriller nous plonge dans la tête de Tom, un enfant qui, aux premiers abords semble sympathique et équilibré, mais dont les idées vont vite se montrer très noires et définitives…
Côté écriture, il m’a fallu un petit temps d’adaptation, mais après, une fois habituée au style, je me suis régalée. Christine Adamo a vraiment fait un travail d’écriture important pour nous donner l’impression d’être dans la tête de ce jeune enfant. On se retrouve au coeur d’un cheminement d’idées qui peuvent parfois passer du coq à l’âne, mais dans lesquels je m’identifie complètement (en tant que dyslexique, lorsque je suis fatiguée) et que je retrouve chez mon fils, du fait de son âge lorsqu’il nous raconte des choses.
C’est la première fois que je voyais un travail d’écriture aussi abouti en ce sens et je tiens à en féliciter l’auteure, car celui-ci ne doit pas être évident à faire. Cela permet donc de découvrir un personnage sans filtre et sans limite qui va imaginer, le plus naturellement du monde comment se débarrasser des proches qu’il n’aime pas ou qu’il ne supporte plus…
Ayant l’habitude de lire des thrillers, j’ai trouvé que celui-ci était unique en son genre. Je tiens à remercier Christine Adamo pour m’avoir fait sortir de ma zone de confort avec ce thème, car il est question d’enfant et que le sujet reste sensible pour moi. Je vous conseille vivement de découvrir cette lecture atypique et je vous avoue que vous risquez de vous retrouver comme moi à vite vous procurer sa suite 😉
> Mousquetaire11 sur Babelio
Faire un roman noir avec pour personnage principal un enfant, le challenge est osé mais réussi. Christine Adamo signe un roman court mais décapant sur un petit garçon qui ne supporte pas la méchanceté, gratuite, des autres. Il existe des voies légales me direz-vous, mais le malicieux et imaginatif Tom, a décidé de se faire justice lui-même. de plus, l’auteure est aussi malicieuse que son héros, car pour altérer notre jugement elle nous introduit directement dans la tête du gamin, en utilisant un style narratif enfantin. Un jeu de dupes mais qui fonctionne bien.
Depuis la séparation de ses parents, Tom vit, comme de nombreux enfants, chez sa mère et chez son père pour des weekends ou les vacances. Balloté entre une mère plutôt rigide dans l’idée de ce qu’elle se fait de l’éducation d’un enfant, et un père plutôt cool, Tom réfléchit à ce qui entrave son bonheur. Relativement précoce, il élabore quelques plans diaboliques pour supprimer toute barrière en travers de son chemin vers une vie heureuse. Quoi qu’il en soit, les questions de morale ne font pas partie de l’équation.
La fin est un écho, assez glaçant, au titre du roman. En effet, Christine Adamo donne au jeune Tom des pensées extrêmement noires mais lui fournit aussi les armes intellectuelles pour mettre en oeuvre ses idées. Vous apprendrez à apprécier ou détester ce petit garçon, mais une choses est sûre vous ne plaindrez pas ses victimes.
Merci Christine Adamoa pour ce succulent cadeau littéraire offert il y a quelques semaines.
> Mousquetaire11 sur Babelio
Tom est un enfant. Un enfant plutôt en avance pour son âge. Ses parents sont divorcés et il vit avec sa mère et le père de celle-ci. le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas heureux, sa mère acariâtre, elle boit, donne le peu d’amour dont elle est capable à son chat et son grand-père est un narcissique hypocondriaque… Tom n’est pas à sa place et préfèrerai vivre avec son père qu’il adore…
Je trouve que c’est une performance étonnante pour un auteur adulte de pouvoir se mettre dans la peau d’un enfant. Car il ne faut pas se voiler la face, même si on peut conserver plus ou moins, selon la personne, une part d’enfant en soit, il reste que nous avons creusé un grand fossé au fil des années. L’expérience, la perte d’illusions, la réalité nous ont fait perdre notre innocence, nous a ôté une partie de nos rêves, un peu comme une perte de mémoire…
Pour ceux qui ont des enfants, n’avez-vous jamais l’impression de revivre certaines situations en « inversé », de vous retrouver à la place de vos parents quelques années auparavant et de finir par vous dire : « je lui interdit et réagit de la même façon que mes parents ! »
Bref! Je m’écarte du sujet.
Christine Adamo réussit cette performance, on a vraiment l’impression que Tom vit et s’exprime à travers ses lignes et c’est ce qui m’a impressionné.
Du reste, je n’ai pas été emballée par l’histoire, il m’a manqué quelque chose d’essentiel pour m’accrocher, je ne saurais dire quoi, plus d’intensité dans l’histoire peut-être, plus de vie…
> Neluay sur Babelio
Je suis friande de ce genre de roman, qui recèlent bien plus que ce que l’on pense qu’ils contiennent. Tom, le petit garçon qui fait office de personnage principal, m’a énormément surprise. Somme toute banale, il vit avec sa mère à Neuilly, après que ses parents se aient divorcés. Tom est frustré de ne pas avoir une enfance comme ses copains d’école, puisqu’il est privé de télévision, d’ordinateur ou de téléphone. Il en veut à sa mère, qu’il méprise, mais aussi au père-de-maman, hypocondriaque et détestable. C’est seulement un week-end sur deux qu’il peut respirer en se rendant chez son père dans les Ardennes, où il retrouve Bismuth-le-chien et vit des moments de grâce, de légèreté et de bonheur. C’est alors qu’il commence à réfléchir au jour où il serait orphelin de mère, sans plus d’obligation de vivre avec elle.
On le sait, on a beau y être préparé : le divorce est dévastateur chez les enfants. Tom en est l’exemple type. Sans que personne ne lui laisse le choix, il a été décidé qu’il resterait vivre avec sa mère. Un choix qui va fortement impacter la santé mentale du petit garçon : impulsivité, comportement antisocial, réactions agressives, difficultés relationnelles. Même si la première moitié du livre ne le montre pas forcément, la seconde prouve bien que Tom a subi un traumatisme qui a considérablement affecté son comportement. Il n’est plus comme avant, il ne réagit pas comme une personne saine d’esprit. C’est sans doute l’un des sujets principaux de ce roman : l’éducation des enfants, leur développement psychique et leur santé émotionnelle. Je ne suis pas encore maman, mais même sans l’être, j’ai ressenti comme des piques de leçons de morales, qui m’auraient peut-être dérangés. Être parent ne s’apprend pas, ça se vit. Et même là, aucun parent ne peut être parfait.
Le style d’écriture est atypique, puisque l’auteure a fait le choix de laisser le petit Tom s’exprimer dans une syntaxe approximative, enfantine, parfois stylistiquement incorrectes, mais souvent intelligente. C’est une prouesse d’écriture formidable pour un adulte ! Il n’y avait pas de filtre d’écriture, aussi, j’avais l’impression qu’il me parlait directement. Dans chacun des chapitres, il présente un membre de sa famille – lui, ses parents, Bismuth le chien, Erasmus le chat,… – et les sentiments qui l’animent envers eux. On voit tout de suite qu’il adore son père, sa grand-mère, Bismuth, mais qu’il méprise fortement les autres. Il renvoie l’image d’un petit garçon intelligent et réservé, mais se trouve être machiavélique, avec une âme parfaitement noire. Hélas, même dans les moments de joies ou de tristesse, j’ai trouvé l’écriture assez froide, ce qui m’a empêché de ressentir de l’empathie, de la peine, ou toute autre émotion envers Tom.
Enfin, je reste sur ma faim concernant le dénouement. On peut aisément imaginer ce qu’il s’est passé, sans toutefois en avoir la certitude. Cette fin ouverte semble inachevée, mais c’est sans doute fait exprès pour mieux rebondir dans un second tome !
Un roman noir atypique, où Tom, protagoniste et narrateur, nous embarque dans sa tête de petit garçon de parents divorcés. Un récit dérangeant, cynique, qui ne m’a pas entièrement convaincu, mais que j’ai apprécié lire.
> Analire sur Babelio
On est dans la tête de Tom, pas Vieux TOM, celui qui « avec sa flûte, sans parler, il réussit à donner en même temps de la gaieté et de la tristesse aux gens. En plus de faire comprendre à Granma qu’il est amoureux d’elle, de son whisky et de ses cheveux bleus à cause de l’eau qu’elle les lave avec. »
Non dans celle de Tom, le jeune. Tom est un enfant apparemment comme beaucoup d’autres. Ses parents ont divorcé et il vit avec sa mère ce qui ne lui plait pas du tout. Vue la description qu’il en fait, certes peut-être partiale, on peut le comprendre. Il est plus intelligent que la moyenne, ce qui ne présente pas que des avantages, il est aussi le plus petit.
« Il y a que quand je vois mon reflet dans une fenêtre à côté de Mathias ou Théophile, mes copains de ma classe, que je me souviens. Et même si je me redis que j’ai sauté des classes, donc Mathias et Théophile sont forcément plus vieux que moi, c’est énervant. »
Tom écrit pour organiser ses idées « vu que les virgules et les points, ça oblige mes idées à se mettre dans le bon ordre. »
Et des idées, il en a, des idées pour parvenir à son but : aller vivre chez son père. Et pour cela, éliminer ceux qui se dressent contre cet objectif. Et quand je dis éliminer, ce n’est pas une figure de l’esprit, il faut prendre le mot dans son sens le plus … meurtrier.
J’ai beaucoup aimé le choix de l’auteure de donner la parole à son personnage. Elle réussit ce tour de force de s’exprimer par la voix de cet enfant, sans que jamais cela ne semble artificiel. J’ai adoré les réflexions de Tom qui partagent avec nous ses sentiments sur les personnes qui l’entourent, sur celles qu’il croise à l’école, sur les animaux qu’il préfère à beaucoup d’humains, sur la nature qui lui donnera quelques-unes de ses armes …
Le contraste est étonnant et met même parfois mal à l’aise entre la jeunesse de Tom, son langage qui est celui d’un petit garçon, certes très intelligent, et les actes qu’il commet. Une idée originale développée avec brio, je serais bien restée encore un peu avec Tom.
Un grand merci à l’auteure pour ce partage.
> Dannso sur Babelio
Premier écrit de Christine Adamo que je lis, encouragée par les retours que j’ai vus passer (merci Anne-So et Polarette).
Je suis cependant moins enthousiaste que vous concernant ce roman, même si je dois reconnaître que se glisser dans la tête de Tom en mode monologue tout du long peut relever de l’exploit. Sous cet aspect-là, l’auteure tire son épingle du jeu, puisque tout sonne juste, et qu’on est bien immergé dans l’esprit d’un gamin d’une dizaine d’années.
Plus petit que les autres mais plus intelligent que la plupart des enfants de son âge, Tom décrit parfaitement son vécu. Élevé par une mère psychorigide qui lui interdit tout, l’enfant ne connaît du monde extérieur que ce que lui en racontent ses copains d’école. de ce fait, privé de distractions aussi bien que d’amour du côté maternel, son développement se révèle plutôt chahotique, et ça se comprend aisément.
D’ailleurs, de ce côté maternel, tout est détestable, son grand-père hypocondriaque, le chat…
Heureusement, la vie est idyllique du côté de son père, chez lequel il va un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Celui-ci l’adore, sa grand-mère également, et en plus il a son chien. Ce parallèle parent / grand-parent / animal m’a fait une curieuse impression, comme une sorte de balance.
Par contre, j’ai trouvé la narration assez froide et n’ai pas réussi à ressentir d’empathie pour le petit Tom, hormis quand il arrive quelque chose à sa petite soeur. Bien sûr, il raconte que sa mère le houspille, lui fait moult remontrances, veut le faire filer droit, mais on ne le partage pas. C’était probablement volontaire, puisque l’enfant couche tout ça sur le papier, mais de ce fait, je n’ai pas pu me projeter.
La plume est fluide, pas désagréable à lire, si on fait l’impasse sur les traits d’union sur de longs passages, chaque fois que Tom « cite » les propos des autres, et dont je n’ai pas compris l’utilité.
J’aurais aussi aimé avoir droit à une vraie fin. Or, il n’y en a pas. Il dit qu’il va être orphelin… c’est également le titre du livre, on ne peut pas dire que ça spoile, sauf qu’on n’a aucune idée de ce qui va se passer.
Et à propos de spoiler, encore une auteure qui prend plaisir à raconter la fin d’un autre livre. Cette fois, c’est le Lion de Kessel qui est en cause.
En bref, un retour en demi-teinte. Ce n’était ni bon ni mauvais et je reste sur ma faim. Si au moins on avait eu droit à un final, le reste serait mieux passé pour moi.
> NicolaK sur Babelio
Je remercie chaleureusement Christine Adamo pour l’envoi, en service presse, de son nouveau roman : le jour où je serai orphelin.
J’ai souhaité le lire car le résumé m’a intrigué :
« Tom. Mon nom c’est Tom. Et je suis pas heureux.
Bon, c’est vrai que c’était pas tout de suite. Quand j’étais plus petit, papa et maman se disputaient pas. J’étais déjà trop intelligent mais ça me gênait pas vraiment. J’avais quand même des copains à l’école et des animaux à la maison.
Mais un jour, il s’est passé une chose terrible et du coup, papa a divorcé de maman.
Et j’ai été obligé de rester à Paris avec maman et les-copines-de-maman et le-père-de-maman et Erasmus-le-chat que je déteste, au lieu de partir avec papa et Bismuth-le-chien dans la forêt.
Et c’est ça qui a fait que je me suis dit qu’il fallait peut-être que je m’entraîne un peu à devenir orphelin… de maman-chérie. »
Le jour où je serai orphelin nous fait donc découvrir Tom, un petit garçon surdoué et un peu psychopathe sur les bords.. et c’est peu dire lol
C’est lui le narrateur, l’écriture est donc enfantine.
Ne vous attendez pas à un roman au langage soutenu étant donné que nous sommes dans la tête de Tom.
Au début, l’écriture m’a surprise mais j’ai rapidement plongé dans l’histoire et j’ai lu ce court roman d’une traite.
Tom est un enfant surprenant. Il est surdoué et il a une perception des choses assez.. étonnante.. Il ne voit pas les choses comme vous et moi. Normal me direz vous, après tout c’est un enfant. Certes, mais Tom est un enfant spécial.. très spécial..
Quand ses parents divorcent, de drôles d’idées surgissent dans sa tête..
Et s’il se débarrassait de ce qui le dérange.. Impossible n’est ce pas.. Et pourtant, ce petit garçon a des idées diaboliques..
L’histoire est simple mais l’écriture fait mouche. Comme c’est un enfant qui parle cela apporte une dimension encore plus glaçante à l’ensemble. Certains passages sont dérangeants, mettent mal à l’aise, preuve que l’autrice a réussi son pari de nous captiver de la première à la dernière page.
Le jour où je serai orphelin est un excellent roman, un coup de coeur que je vous recommande sans aucune hésitation.
Ma note : un énorme cinq étoiles.
> Coquinnette1974 sur Babelio